Juste un mot pour ceux qui croient (et non "croivent", c'est pas le verbe "croiver"!!!) trop souvent que je suis égocentrique, ou que je m'en fous, ou que je ne me sens pas concerné par certaines choses sèrieuses ou graves qui devraient me toucher : ben ça me préoccupe. C'est pas parce que j'ai le faciès aussi expressif qu'un robot mis en mode veille que je n'ai pas de sentiments. Pour rester dans les ustensiles, prenons une métaphore.

     Je suis une cocotte minute. Constamment sous pression à l'intèrieur, avec un couvercle bien fermé sur le dessus pour éviter de tout brûler et pour garder tout ça bien en moi, et juste deux petits trous en haut du couvercle, pour laisser de temps en temps des petits "coups" de pression s'échapper. Mes coups de sang, mes colères et énervements, ce ne sont que de ridicules échantillons de ce qu'il y a au fond de moi. Ce n'est que la partie émergée de l'iceberg, ces petits coups de pression. Et je ne peux pas enlever le couvercle une bonne fois pour toutes, comme me le suggèreraient certains, car il est trop tard. Si quelqu'un s'avisait d'entrouvrir un tout petit peu ce couvercle, tout sauterait, dans la cuisine. Tout sortirait sans contrôle dans une magnifique et fascinante explosion destructric

     Je dois avoir un sur-Moi mal réglé, trop présent ou pas assez, une sorte de névrose ou d'antinévrose trop prononcée. Ca explique probablement mon lunatisme : je suis en conflit permanent à l'intèrieur, sous la surface. Evidemment, quelques fois de petits remous en surface se font voir, mais ce n'est rien en comparaison d ela tempête sous-marine qui m'habite.


 
http://leblogdemonsieurdupont.cowblog.fr/images/2127cocotteminute.jpg


[Voilà. C'était juste pour dire que je ne suis pas insensible.]