leblogdeMonsieurDupont

Psyko-Land

Vendredi 20 février 2009 à 14:51

     Et voilà un premier petit extrait, où l'auteur nous explique comment lorsqu'on naît femme, on est socialement et culturellement conditionné pour être un être faible et sans défense face aux hommes, sans se poser la question de savoir si c'est vrai. Ca et d'autres choses.


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Jeudi 19 février 2009 à 13:04

     A venir, quelques extraits du livre ci-dessous. M'a plu car j'ai enfin eu l'impression que je n'étais pas le seul à avoir cette vision là du féminisme, mais surtout plus généralement des rapports hommes-femmes et de la prison morale dans laquelle on nous enferme culturellement. De la position dans la société qu'on nous force à prendre dans ce patriarcat dégueulasse.


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Virginie Despentes est, entre autres, l'auteur de >>>Baise-moi<<< que je recommande à toutes les filles/dames.



[Rajout du 14juillet2009 : en fait je vais laisser le lien vers "Baise-moi", mais j'voulais préciser que cette bande-annonce du film est assez réductrice et le dessert même sans doute un peu. C'est pas juste un film avec du sexe et de la violence. C'est un film sur le rapport des gens et des femmes à la violence à la fin du XXème siècle, sur le rapport des femmes aux hommes, au sexe, etc. Voilà, à voir absoluement] 

Mardi 10 février 2009 à 15:23

     Il est enfin parmi nous. Mon livre dispo sur thebookedition.com. Voir les articles ci-après pour savoir de quoi il s'agit. Et si vous l'avez lu, hésitez pas à y laisser votre avis.
 

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Lundi 9 février 2009 à 12:17

     Ici, la suite de mes impressions sur cette tempête avec quelques jours de recul.


Jeudi 29 janvier 2009

11:06

 

     Bien. Un petit point sur la situation. On est resté dans la villa secondaire à Hossegor, on y a déménagé quelques affaires, le minimum vital : vêtements, linge de maison, bouffe. Et quelques trucs culturels genre DVDs et bouquins en cours de visionnage ou de lecture. Demain on dégage dans une autre villa secondaire sur le lac d’Hossegor, histoire de pas trop abuser des mêmes personnes trop longtemps. Même si leurs maisons sont vides, ça reste gênant quoi.

 

     Il semblerait, à la relecture de ce que j’ai écrit dimanche, que j’aie peut-être un peu envisagé le pire. La maison a été bâchée lundi par les pompiers, qui ont fait un travail « remarquable » comme on dit, compte tenu de leurs moyens, quasi inexistants. Déjà bien beau d’avoir une caserne dans une commune de moins de 1.000 habitants. Un charpentier-couvreur est passé mardi. Mais le souci c’est que les stocks de tuiles ont vite été épuisés dans le week-end et que la production a été stoppée (plus d’électricité). Donc il a carrément dû prendre des tuiles de l’avant-toit pour boucher le trou. Le tout sous la pluie évidemment, puisqu’on est toujours en alerte orange/inondation. Au fait je l’ai pas précisé mais on a carrément la gouttière qui a été arrachée. Il a enlevé les barres de bois de la charpente cassée et les a remplacées par des planches/longerons. Bref toujours est-il qu’on est hors d’eau. C’était l’urgence.

     Pour ce qui est de l’étage il n’est pas condamné finalement. Seule la chambre de ma sœur, côté jardin et ayant pris l’eau, s’est transformée en piscine. On avait tout viré dès le samedi après-midi. Sauf son vieux sommier qui est à même le sol et le matelas. On a mis des serviettes partout au sol pour éponger, et une bâche prêtée par le voisin d’en face. Le plafond s’est écroulé dessus avec toute la laine de verre imbibée de flotte.

     L’eau a en partie traversé le couloir, sous la porte de la chambre, pour s’attaquer à la mienne. Comme il y a de la moquette dans la mienne ça avait commencé à traverser également le sol de l’étage pour faire des infiltrations sur le plafond du RDC. Dès que j’ai vu ça j’ai été chercher ma sœur et on a épongé/essoré dans des seaux la flotte de sa piaule, du couloir, de la mienne, et de la salle de bains. Ca a ralenti la progression des infiltrations et les a même stoppées. Les plus infimes sèchent et disparaissent (au RDC, dans la salle de bains, et si on a de la chance au couloir de l’étage).

     Hier, mercredi, on a été remettre les meubles en ordre au RDC, car on avait monté tout ce qu’on pouvait sur la table de salon. Dessus on y avait mis le canapé, la table basse, des chaises. On avait viré l’écran plat pour le mettre sur la cuisine, et bougé tout ce qu’on pouvait loin des portes-fenêtres du jardin, au cas où y’aurait une seconde tempête, car elle était prévue, de peur que des branches ne traversent le salon. Donc on a tout remis, on a mieux arrangé les affaires de ma sœur dispatchées en urgence entre la chambre de la motha et la mienne, de sorte de pouvoir au moins y bouger et on a nettoyé tout ce qui n’était pas dans la chambre de ma sœur : la laine de verre éparpillée partout, la baignoire, la flotte dans le couloir, la poussière, les branches, tous les trucs provoqués par nous en fait, qui avons faits des allées et venues partout dans la maison, comme dans une fourmilière, dispersant tout le crade de la chambre sinistrée. On y a laissé les serviettes pour éponger car y’a encore un peu d’eau.

     Le matelas a servi d’éponge géante et on l’a viré dehors mardi. Devant chez moi c’est un ramassis d’affaires de jardins cassées et d’affaires non cassées. Des tables et des chaises en plastiques, la gouttière arrachée, des bâches qui traînent, et tout un tas d‘objets.

     On ne touche plus à rien en attendant l’expert qui ne passera finalement pas cette semaine comme prévu, mais jeudi prochain (13jours quoi). Tant pis pour leur gueule, plus ils attendent plus ils paieront, car les maisons ne sont pas sécurisées. D’autres pins tomberont dans les semaines et les mois à venir.

 

     Depuis hier on bataille pour faire couper ceux qui sont restés mais qui vont tomber à coup sûr, avec le maire, qui s’en branle et nous renvoie vers les privés, ignorant totalement son devoir de sécurité envers ses concitoyens. La parcelle de pins derrière chez moi appartient à un privé et est inaccessible. Il fera sûrement pas couper les quelques pins dangereux à ses frais, vu qu’il en tire un revenu et que son assurance paiera pas. A moins que l’état de catastrophe naturelle déclaré paie son assurance qui lui remboursera les frais. C’est tout ce que je demande au maire moi, qu’il joue un rôle de coordinateur pour que le mec puisse abattre ses pins en étant indemnisé. Qu’il monte le dossier en expliquant la situation au préfet, qui lui débloquera les fonds nécessaires. Mais il s’en fout ; je crois qu’on va devoir le menacer d’un recours en justice et de l’attaquer en tribunal pour faire ça, sinon on aura qu’à attendre que ça nous retombe dessus. M’enfin de toute façon on est bien décidés et on a contacté le mec qui a la parcelle, il y réfléchit, il a envoyé le mec qui la gère pour lui (car ce propriétaire vit en région parisienne). Le gérant, qui est venu sur place, a envoyé une demande par fax pour expliquer la situation au propriétaire, histoire de voir ce qu’il peut faire avec son assurance. Mais de toute façon personne ne veut plus rentrer dans ce lot de six maisons tant qu’on a pas viré les arbres menaçants. Les six foyers vivent ailleurs dans le coin.

     L’électricité y est revenue hier, chez moi, ainsi qu’un peu de réseau. En théorie, si on isole bien la chambre de ma sœur et qu’on néglige totalement le fait que c’est dangereux, on pourrait revivre à la maison.


Voilà, je pense pas revenir là-dessus dans ce blog, le travail des assurances a commencé. Il me tarde de rentrer chez moi...

Lundi 9 février 2009 à 12:13

     Bonjour les gens, vous trouverez ci-après les premiers mots que j'ai écrit suite à la tempête de 2009.

Dimanche 25janvier2009

22:23

 

     Hier matin, à partir de deux heures du matin, le vent a commencé à souffler sur la côte landaise, chez moi. Une alerte rouge avait été prévue la veille à la météo, avec des vents de 130 à 140 km/h prévus. Ayant l’habitude que la météo nous colle des alertes oranges à tout bout de champ depuis la tempête de 1999, de manière très surestimée à chaque fois, on s’est dit que ça soufflerait un peu sans doute, qu’éventuellement en alerte rouge deux ou trois pins pouvaient tomber…

     Il y en avait une dizaine dans chaque jardin dans ma rue, sur environ une quinzaine de maison. Maintenant il doit en rester six ou sept… en tout, sur ces quinze maisons. Chaque toit a pris un pin sur la gueule au moins. A l’heure où j’écris ces mots le courant est revenu à Hossegor, je loge chez un client de ma mère, dans une villa secondaire dont elle a les clés. Il n’y a plus d’électricité chez moi et chez mes voisins, plus de réseau nulle part, plus de toit en partie. Les faux plafonds se sont effondrés. C’est un carnage inimaginable. On ne pouvait plus sortir dans le jardin quand ça s’est calmé, il y avait des branches partout. Même le voisin nous a avoué (trente cinq ans, papa de deux gosses de trois ans et 6mois) qu’il avait craqué pendant ce matin d’horreur. Craquer voulant probablement dire pleurer comme un enfant dans les bras de sa femme en disant qu‘on va tous crever. Tout le monde réfugié derrière les cuisines, au cas ou les murs opposés (côté jardin) cèderaient. En réalité les vents ont tapé du 160/170. En 1999 nous avions été relativement tranquille dans ma région. Quelques tuiles tombées, sans plus.

     La chambre de ma sœur n’a plus de plafond et donne, non pas sur le grenier et les combles comme on pourrait croire, mais sur la nuit et la pluie qui tombe directement sur le sol de cette chambre. Personne n’est venu hier. Enfin si le maire a paradé pour dire qu’il ferait venir les pompiers pour tout dégager des toitures et bâcher tout ça. Nos maisons étant des maisons mitoyennes et à étage, les pompiers étaient nécessaires.

     C’était sans compter sur le préfet qui avait décrété le plan hors-sec, qui réquisitionne les pompiers et leur interdit d’aller aider les sinistrés. D’abord, les voies publiques à dégager et les blessés (normal). Mais tout de même dans notre coin, nous étions les plus touchés. Alors pourquoi ne sont-ils pas venus une fois les blessés aux urgences et les voies dégagées ? Il faisait grand beau en plus, les toitures étaient praticables, nous aurions bâcher tout ça si nous avions eu ne serait-ce qu’une grande échelle et des bâches de rabe.

     Hier soir il a fait assez sec. Ce matin, nous avons été cherché à l’improviste des tronçonneuses où nous pouvions, contactant un élagueur par le biais d’un tel fixe dans le quartier, et en passant à l’improviste chez mon père (pas de tel pour prévenir). On est revenu et avons commencé à tout débroussailler, couper toutes les branches par centaines de kilos, pour faciliter le passage des pompiers et des véhicules de manutention, censés nous dégager. Ils ne sont arrivés qu’ en milieu d’après-midi, entre 15H et 16H. Il s’était mis à pleuvoir. Des gens d’entreprises privés sont venus bénévolement avec des engins à fourches télescopiques de plusieurs tonnes nous virer les pins des toits, et les pousser au bulldozer au fond des jardins. Mais nous n’avons toujours pas vu l’ombre d’une nacelle ou d’une grande échelle, les pompiers n’étant là que pour dire de pas aller se mettre sous les roues des chars :/. Là on prend une deuxième vague il pleut à verse et vente, d’autres arbres sont probablement en train de tomber, la pluie tombe directement dans les maisons sans toit, c’est pire que s’ils avaient laissé les pins jusqu’à demain sur les toitures. Au moins demain nous aurons sans doute la nacelle et les bâches, il fallait être sûr de les avoir pour envisager de virer les arbres couchés dessus. L’information passe pas, le maire fait semblant de pouvoir faire quelque chose quand c’est pas le cas.

 

     C’est apocalyptique. On va sans doute devoir s’installer dans cette résidence secondaire au moins deux ou trois mois. Les charpentes sont à refaire, les tuiles à mettre, les plafonds à refaire, l’isolation à refaire, les cloisons idem. En réalité nous avons un étage condamné.

 

     Une de nos voisines non-immédiates était aller dormir chez son fils, qui vit deux maisons plus loin dans la même rue. Sa maison est faite par ce dernier, architecte. Son toit est une sorte de dôme à ce que j’ai compris. Ils ont dormi sur le canapé du salon, en bas quand ça a soufflé. Un arbre est tombé dessus, une branche a traversé comme un pieu à travers le dôme. Elle s’est arrêtée à quarante centimètres d’eux. Ils auraient pû être empalés. C’est réellement Armaggeddon. Nous avons pû capter un peu de radio (à la voiture seulement, car plus d’électricité ni de piles, rappelé-je, magasins pris d’assaut) : les gens font remonter des infos pour dire que y’a pas le courant à tel endroit, pas l’électricité, pas ceci, pas cela… super. Nous on peut même pas appeler pour dire qu’on est dans la merde. Même l’essence y’en avait plus à vingt km à la ronde. Heureusement, pendant les hostilités elles-mêmes, qui ont dû duré réellement cinq heures (de six à onze) on est allé se réfugier chez des voisins en face. Ils nous ont fait du café (grâce à la bouteille de butane, nous on a tous des plaques électriques). Ils ont rien eu en face, ils ont pas de forêt. Ils ont juste eu peur pour nous. Nous on a eu peur pour nous, puis pour nos maisons. Maintenant on a plus peur pour nos maisons, on ne peut plus y vivre dedans et y’a plus grand chose à sauver. On commence à parler assurances, déclarations. Par contre on a pris des photos de suite, dans les heures qui ont suivi. J’en ai mis (ou en mettrai) plein dans l’album photo, et je vais en laisser plein là. Perso je suis choked mais je tiens bon face aux autres. Je crois que si je me retrouve seul à un moment je pèterai un câble. Je le pèterai de toute façon mais bien plus tard. Jai réussi à envoyer une salve de textos quand on a fait de l’essence, plus au sud, quasiment dans le 64. Y’avait un peu de réseau là-bas. J’espère que ça va bien pour vous les gens. Nous on est vivants au moins. Je crois que l’achat de ma voiture va attendre, et que je vais plutôt aider ma mamounette à réparer sa maison. Je sais pas quelle est la suite.

     Malgré tout on en rit souvent, on se soutient entre voisins, il y a une solidarité dingue. A part un vieux crevard du conseil municipal pour qui y’a eu aucun souci à trouver des bâches par les cantonniers bizarrement, et qui se la joue solo… Tous les autres, on se réunit, on échange ce qu’on pense faire, les trucs en commun (c’est un lot de maisons mitoyennes je le rappelle, une barre).

 

     J’ai peur. C’est miracle qu’il n’y ait eu aucun mort. Encore plus miracle qu’il n’y ait pas de blessés, même légers. Plus jamais je n’habiterai à côté de pins, même s’ils me semblent costauds. Ce ne sont que des apparences, les pins ont des racines d’un mètre dans le sol, tout est en surface et elle vont pas à plus de deux ou trois mètres de large en plus. Il avait bien plû en plus. Vous voyez pas le rapport? Sol gorgé de flotte ne retenant rien. Ca vous parle mieux maintenant ? Tout est tombé. Il y en a même qui ont été cassés en deux ! Que je vous explique, le pin c’est une sorte de roseau géant. Ça plie mais ça rompt pas, jamais. Ou alors ça se déracine, voilà. Mais pour que ça casse au milieu !!!.. Et ben c’est arrivé.

     C’est affreux. La maison va devenir une piscine, l’eau rentrée par le toit directement dans la chambre de ma sœur va ruisseler directement dans l’escalier et inonder tout le bas aussi. J’ai tellement pris de photos que jai plus de batteries. Heureusement le copain de ma sœur a une version quasi identique à mon appareil photo , donc la batterie est la même. On a échangé pour que je continue d’en prendre pour les assurances. Il est passé cette fin d’après-midi.

     Je suis désolé si cet article n’est posté que dans dix ou quinze jours. Et pour les curieux qui voulaient lire mon livre j’ferai ce que je pourrais. Je tiens à préciser qu’il y a quelques imperfections, plutôt des fautes de frappe, et quelques fautes d’orthographe, mais rien d’énorme. Je préviendrai quand tout sera relu et corrigé, pour les maniaques du livre parfait. Mais je risque d’avoir d’autres soucis en tête comme… savoir où dormir le soir. Donc c’est pas prioritaire pour moi.

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