Mardi 30 décembre 2008 à 21:48
Mon blog se meurt. Mon Journal de Bord, troisième du nom, est enterré. Et moi même je ne pense plus. J'évite du moins. Je fais le maximum pour m'occuper le plus longtemps possible avec trois fois rien. Trois fois rien, ça veut dire un PC portable sur lequel j'écris un livre (deux en fait), une télévision branchée à un lecteur de DVDs, et quelques tournevis et marteaux pour bidouiller la déco de la maison de la reine mère. Pourquoi ? Parce que dès que je réfléchis un peu trop dans mon ennui, je ressens trop les choses et le ridicule de la situation, qui pourrait être burlesque s'il n'était pas si pathétique à en pleurer, me trucide le coeur. Je suis largué. Je me demande quand les gens en général vont arrêter de me prendre pour un con qui doit fermer sa gueule et acquiescer tout le temps.
Jusqu'à présent je l'ouvrais tout le temps, énervé que j'étais, quand je trouvais certaines choses absurdes, ou pas bien, ou que je n'étais juste pas d'accord. Mais je crois que ça y est, vous avez gagné. Et vous savez quoi ? Ben c'est d'accord : je la ferme. J'ai passé l'âge des révoltes à deux balles. Je me fais ma petite révolution en douceur et surtout, en sileeennnnnce... et c'est si agréable de garder ses idées et ses opinions pour soi, de penser que vous êtes quand même dans l'erreur, ou juste des gros cons parfois, c'est d'autant plus savourable... presque jouissif. C'est doucereux de sourire à ce monde si brutal, en se prenant un peu pour un hippie qui dirait "oui mon frère tu as raison [... si ça peut te faire plaisir.]". Moi je fais mon bonhomme de chemin sans vague désormais. J'ai plus l'intention de me coller un ulcère à 25ans, ni de me caler un infarctus à 40, pour finir avec un quadruple pontage coronarien à 57, et le clou du spectacle... servant à fermer un cercueil en sapin.
Vous avez gagné disais-je, je ne ferai plus de vague, je vais laisser mon tempéremment impatient aux oubliettes, pour tout accepter en apparence. Simplement vous vous étonnerez quand je vous tournerai le dos en disant "Je m'en vais. J'ai assez perdu de temps ici." C'est tout ce que ça va changer au final, pour vous : la surprise quand je partirai. Je serai devenu ce fameux voisin bien sous tous rapports, discret, de qui on imaginait pas qu'il ferait "ça". "ça" étant juste se barrer, en l'occurence. J'ai assez perdu de temps. "ça fait grotesque de dire ça à mon âge ? Ok, si ça peut vous faire plaisir :)".
Another brick in the wall pour Monsieur Dupont.