Bien bien, puisque je m'ennuie, encore quelques vidéos prises un peu sur le vif, concernant la tempête Klaüss subie chez moi en janvier dernier. Les prochaines seront celles des pompiers et de sgens manipulant le spins pour les virer avec des Maniscopic.
leblogdeMonsieurDupont
Psyko-Land
Mardi 19 mai 2009 à 23:44
Bonjour les gens. J'avais dit il y a un moment que je mettrai ici des photos et vidéos de la tempête Klaüss, de fin janvier2009. Bon ben un premier échantillon. En fait il s'agira des dégâts hein, parce que pendant la tempête on était assis derrière le comptoir de la cuisine à attendre qu'un arbre traverse la porte vitrée du salon, à trois mètres, en espérant ne pas mourrir.
Ici c'est ma soeur qui filme et qui me beugle de m'en aller en jetant quelque chose au container sans lui montrer. Le quelque chose est une souris pris dans une tapette. Tapette installée au grenier depuis trois jours et inefficace jusqu'à ce moment : faut croire que lorsque les pins se sont écrasés sur le toit pour l'éventrer, elle a foncé sur la tapette pour se suicider.
Vendredi 15 mai 2009 à 14:48
Mercredi 13 mai 2009 à 15:42
Huhu, j'aime bien me moquer des faux rebelles, des tokyoïstes-hotellos, des gens qui donnent de l'argent à des assoç une fois l'an pour se déculpabiliser de vivre dans l'opulence (même relative) de notre mode de vie occidental, des fumeurs de marie-jeanne, et des anarcho-gaucho-punkardo-coco-ultragauchiste, des bobos, des petits rastas piercés-tatoués-dreadlocksés-sarouelés. J'avoue j'aime bien casser du sucre sur leur dos, me dire et gueuler qu'ils font semblant ou qu'en tout cas ils gesticulent dans le vent, qu'ils donnent des coup d'épées dans l'eau pour endiguer le flux d'un Missisipi conservateur ultra-libéral et n'admettant pas d'autre mode de vie que celui de l'hyperconsommation. J'ai presque plus de respect pour ceux qui sont de l'autre côté parfois, ceux du côté des pantins et des marionettistes qui jonglent avec les milliards comme je jongle avec trois malheureuses balles de tennis. Presque. Parfois.
Mais bon au fond j'en suis, de ces faux rebelles à la con qui lèvent un doigt d'honneur au milieu d'autres doigts d'honneur à l'occase, dans la foule des rares concerts auxquels il m'a été donné d'assister, bien noyé au milieu des autres et ne risquant rien. Bien sage en réalité, maugréant et râlant, grommelant et gromeugneugnant au fond de son canapé, à s'offusquer seul de la misère du monde en se sentant impuissant, en se demandant à quoi servirait d'envoyait un euro au sidaction, à quoi ça sert de payer une dose de trithérapie à un sud-africain au fond, si d'autre part mes impôts servent à payer un mur en Espagne pour l'empêcher lui et ses potes de venir chez nous, en Europe. Tellement l'impression que ça servirait à rien d'aller jouer les boy-scouts et bons samaritains au sein d'une ONG, tellement l'impression qu'elles servent à rien au fond, qu'elles ne font que réparer les rayures sur la carrosserie d'une voiture multi-décennale qui aurait effectué huit tonneaux à 180km/h pour s'arrêter contre un platane (et qu'évidemment ce serait le platane qui aurait gagné).
Ils servent à rien mes petits coups de gueule, je le sais bien, enfin ils font pas changer le monde, même ajoutés aux autres coups de gueule des autres gens. Mais à moi ils me servent, ils me permettent d'exprimer et de mettre des mots sur ce qui me fait chier. Matérialiser ses pensées par les mots, c'est mieux les comprendre. Ca me fait du bien de me dire que j'aime pas les gens qui font semblant d'être révoltés, ça me fait du bien de cracher sur eux, de casser du sucre sur leur dos, ça me permet de savoir ce que j'aime pas, et que je n'y peux rien. Mais laissez moi maugréer tout seul, tant que je ne tue personne, puisque ça me permet de me définir autant que de gueuler ma joie et mes coups d'excentricité.
Mercredi 13 mai 2009 à 1:46
Ca fait deux ou trois ans que j'ai cette impression qui me colle à la peau, tellement que c'en est devenu le leïtmotiv de ma vie. L'impression que je n'ai plus de temps à perdre, que je n'en est pas assez surtout, comme si j'étais un quinquagénaire qui vient de se rendre compte qu'il est maintenant plus proche de l'heure de sa mort que de celle de sa naissance. Plus que cinquante-cinq à soixante ans à vivre, merde... s'que ça passe vite ! Le but de la vie selon moi ? Il n'y en a pas. La vie n'a aucune raison d'être, elle n'engendre qu'elle-même et ne sert à rien. Comme tout ce qui existe. Mais bon, parti de ce constat "à quoi sert la vie ?" = "Que faire de ma vie?". Ma réponse c'est que j'ai un seul objectif à me fixer : pouvoir arriver vers la fin en faisant un bilan en me retournant sur ce que j'aurais fait et été, sur ce que ma vie aura été, et pouvoir me dire que dans l'ensemble c'était pas trop mal à quelques regrets près. Pouvoir me dire que finalement ça aura été plutôt bon. C'est simple mais en même temps d'une grande ambition je pense.
Et là qu'ai-je fait pour l'instant, en vingt trois ans ? [...] Une ou deux fiertés personnelles, qui ne parleront pas à grand monde et sans grand intérêt pour le commun des mortels, et que j'oublie d'ailleurs assez rapidement vu qu'elles ne m'apportent pas particulièrement une grande estime de moi-même dans la durée, tout juste une petite satisfaction sur l'instant, quelque chose d'à peine plus tenace qu'un goût de sucré sur la langue qui s'évapore en deux minutes.
Et donc je me sens opressé par cette idée que je n'ai pas le temps, plus le temps, que je voudrais faire tout ce que j'ai à faire (pas énormément de choses sur ma liste en fait) très vite. Lire tous les bouquins du monde : haem, délicate mission, on fera ce qu'on pourra. Vivre avec la fille de mes rêves : haem, je brûle les étapes, m'enflamme, lui fais peur. Mon envie de faire vite donne envie à mon autre de freiner. Ce qui fait que j'ai encore plus l'impression de manquer de temps. J'ai plus le temps d'en perdre à me tromper moi ! Si je fais des erreurs il faut qu'elles arrivent vite, que je puisse en tirer les conséquences rapidement et passer à autre chose ! Pas le temps de me dire "et si..?". Je veux vivre maintenant, j'ai été trop sage jusqu'à présent, je me sens imprimé d'une date de péremption dans la nuque. Si j'active pas la cadence je vais mourrir demain et je ne m'en serai pas rendu compte : "Déjà 81ans ? C'est passé vite ! Où est-elle ? Qu'est-ce que j'ai fait de ce que j'aimais ? Qu'ai-je réalisé d'important à ùes yeux ?".
En même temps je suis le roi de l'immobilisme. Quand on a été le trouillard de service et l'omniprudent par excellent il est difficile de changer. Petit à petit on y arrive, sous la forme de défis qu'on se fixe, qu'on met des jours à réaliser ou parfois des années. Tellement peur de pas faire assez de choses que j'en suis submergé et n'en commence aucune. Ou pas bien. L'immobilisme c'est nul (<= phrase super, je sais :/). Mais quand on a l'inconscient qui vous dit "ne fais pas un pas en avant c'est trois cents mètres de vide !!!", et qu'on constate effectivement qu'il y a trois cents mètre de vide, il est délicat de se dire que de toute façon si on meurt pas en prenant son pied avec un base-jump, on crèvera de faim. La nature m'a ainsi fait que je doive attendre la fin assis au bord de la falaise. Et ça fait vingt trois ans que je vois des tas de gens faire du base-jump et ils ont l'air plus heureux que moi quand même ! Du coup quand il m'arrive d'en faire, ben j'écarte pas les bras, je plonge la tête en avant et les mains groupées en position de pointe, pour aller à fond les ballons. Je brûle les étapes dans une sorte d'euphorie sans penser aux éventuels dommages collatéraux. 'fin bref, c'est parce que je suis par nature l'opposé d'un fonceur que je suis une tête brûlée parfois.
Et là qu'ai-je fait pour l'instant, en vingt trois ans ? [...] Une ou deux fiertés personnelles, qui ne parleront pas à grand monde et sans grand intérêt pour le commun des mortels, et que j'oublie d'ailleurs assez rapidement vu qu'elles ne m'apportent pas particulièrement une grande estime de moi-même dans la durée, tout juste une petite satisfaction sur l'instant, quelque chose d'à peine plus tenace qu'un goût de sucré sur la langue qui s'évapore en deux minutes.
Et donc je me sens opressé par cette idée que je n'ai pas le temps, plus le temps, que je voudrais faire tout ce que j'ai à faire (pas énormément de choses sur ma liste en fait) très vite. Lire tous les bouquins du monde : haem, délicate mission, on fera ce qu'on pourra. Vivre avec la fille de mes rêves : haem, je brûle les étapes, m'enflamme, lui fais peur. Mon envie de faire vite donne envie à mon autre de freiner. Ce qui fait que j'ai encore plus l'impression de manquer de temps. J'ai plus le temps d'en perdre à me tromper moi ! Si je fais des erreurs il faut qu'elles arrivent vite, que je puisse en tirer les conséquences rapidement et passer à autre chose ! Pas le temps de me dire "et si..?". Je veux vivre maintenant, j'ai été trop sage jusqu'à présent, je me sens imprimé d'une date de péremption dans la nuque. Si j'active pas la cadence je vais mourrir demain et je ne m'en serai pas rendu compte : "Déjà 81ans ? C'est passé vite ! Où est-elle ? Qu'est-ce que j'ai fait de ce que j'aimais ? Qu'ai-je réalisé d'important à ùes yeux ?".
En même temps je suis le roi de l'immobilisme. Quand on a été le trouillard de service et l'omniprudent par excellent il est difficile de changer. Petit à petit on y arrive, sous la forme de défis qu'on se fixe, qu'on met des jours à réaliser ou parfois des années. Tellement peur de pas faire assez de choses que j'en suis submergé et n'en commence aucune. Ou pas bien. L'immobilisme c'est nul (<= phrase super, je sais :/). Mais quand on a l'inconscient qui vous dit "ne fais pas un pas en avant c'est trois cents mètres de vide !!!", et qu'on constate effectivement qu'il y a trois cents mètre de vide, il est délicat de se dire que de toute façon si on meurt pas en prenant son pied avec un base-jump, on crèvera de faim. La nature m'a ainsi fait que je doive attendre la fin assis au bord de la falaise. Et ça fait vingt trois ans que je vois des tas de gens faire du base-jump et ils ont l'air plus heureux que moi quand même ! Du coup quand il m'arrive d'en faire, ben j'écarte pas les bras, je plonge la tête en avant et les mains groupées en position de pointe, pour aller à fond les ballons. Je brûle les étapes dans une sorte d'euphorie sans penser aux éventuels dommages collatéraux. 'fin bref, c'est parce que je suis par nature l'opposé d'un fonceur que je suis une tête brûlée parfois.